Définition et objectifs de l’hystérosalpingographie
L’hystérosalpingographie (HSG) est une technique d’imagerie médicale associant un produit de contraste iodé, comme l’hydrosalpinx, à une visualisation en temps réel grâce à la fluoroscopie. Cette procédure permet une cartographie détaillée de la cavité utérine et des trompes de Fallope, révélant des anomalies telles que des synéchies, des fibromes, des polypes ou des obstructions tubaires. Elle joue un rôle central dans l’évaluation de la perméabilité des trompes, un facteur clé dans près d’un quart des cas d’infertilité féminine.
Quand recourir à cet examen ?
L’HSG est principalement indiquée dans le cadre d’un bilan d’infertilité, notamment pour identifier les obstructions tubaires impliquées dans 25 % des stérilités féminines. Elle s’avère également pertinente en cas de fausses couches répétées, de douleurs pelviennes inexpliquées, ou pour surveiller les suites d’interventions comme un curetage ou une hystéroscopie. Enfin, elle aide à diagnostiquer des malformations utérines congénitales, telles que l’utérus bicorne ou cloisonné, qui peuvent influencer la fertilité ou le déroulement d’une grossesse.
Déroulement pratique : Préparatifs et étapes clés
L’examen se planifie idéalement entre le 5ᵉ et le 12ᵉ jour du cycle menstruel, période où la muqueuse utérine est la plus fine. Une prémédication antalgique peut être proposée aux patientes ayant des antécédents de sensibilité cervicale. Durant la procédure, d’une durée de 20 à 30 minutes, la patiente est installée en position gynécologique. Un cathéter est introduit délicatement au niveau du col de l’utérus pour injecter progressivement le produit de contraste. Des clichés radiographiques sont réalisés sous contrôle fluoroscopique, permettant de visualiser la progression du liquide dans les structures anatomiques.
Conseil aux patientes : Un léger saignement post-examen est fréquent mais temporaire. Il est recommandé d’éviter les tampons hygiéniques et les rapports sexuels pendant 48 heures pour minimiser les risques infectieux.
Bénéfices et précautions à considérer
L’HSG offre une alternative non invasive à la cœlioscopie, avec une précision élevée pour détecter des micro-obstructions tubaires. Certaines études rapportent même un effet thérapeutique, avec environ 8 % de grossesses spontanées survenant dans les mois suivant l’examen, probablement grâce à l’action mécanique du produit de contraste. Cependant, comme toute intervention médicale, elle comporte des risques modérés : sensations de crampes lors de l’injection, risque infectieux (1 à 2 % des cas) ou réaction allergique au produit iodé. Elle est contre-indiquée en cas de grossesse ou d’infection pelvienne active.
La douleur est-elle systématique ?
L’inconfort varie d’une patiente à l’autre. Si certaines décrivent une sensation de chaleur ou de pression lors de l’injection, 68 % des utilisatrices jugent l’examen parfaitement supportable, selon une enquête menée par des centres spécialisés. Une anesthésie locale reste exceptionnelle, réservée aux cas d’hypersensibilité cervicale documentée.